Les acteurs de terrains qui souhaitent bâtir de manière responsable un enseignement d’occitan cohérent sur tout le département de la Dordogne se sentent aujourd’hui floués par le Rectorat et réitèrent leur demande de voir s’appliquer la convention Rectorat-Région qui a suscité tant d’espoir.

Un comité pour l'occitan à l'école a vu le jour, rejoignez le.

Les associations, artistes et syndicats signataires sont à ce jour les suivants :

Associations signataires
Lo Bornat dau Peirigòrd / Novelum – IEO Perigòrd / l'ASCO – Sarlat / Las bonas lengas – Daglan / Oc Bi – Aquitaine / Los gentes goiats dau Peirigòrd/ L'Union Occitana Camilha Chabaneu / PNR Périgord Limousin / cercl'òc / Lilôthéatre / Las 'Belhas de Brageirac / L'Association "Mémoire et Traditions en Périgord" / Institut d'Etudes Occitanes de la Vienne / Club de Langues Régionales / Tradigordines / Foyer Laïque de Brantôme /Los Gitols / Article 19 / CREO Aquitaine / Le Tricycle enchanté / Prod'Oc e la Compagnie des arts modestes / Les Rencontres d'Hortus en Sylve / Mantenença Guiena-Perigord dau Felibrige /

Artistes périgourdins
Maurice Moncozet / Patrick Salinié / Jean Bonnefon / Daniel Chavaroche / Joan Pau Verdier / Laurent Labadie / Sylvain Roux / Yannick Guédec / Monique Burg / Monsieur Puzzle / Los Zinzonaires/ Trad'Oc / Sono Loco/ Odette Marcillaud / Jacques Saraben …

Syndicat
Snes Dordogne

vendredi 23 octobre 2015

Enseignement de l'occitan au collège: la ministre répond.

Claude Bérit-Débat a posé une question écrite au gouvernement en mai dernier sur le devenir de l'enseignement de l'Occitan dans le cadre de la réforme du collège. Il s'était fait le relais des inquiétudes quant à la présence des langues régionales au collège.

Nous répondons deux choses à la réponse faite par la ministre de l'EN (ci-dessous)
La première est que l'arrêté modificatif du 21 juillet rectificatif de celui du 19 mai au sujet des classes de 6° a eu lieu après notre recours contre cet arrêté qui avait oublié la continuité. Le ministère change les règles du jeu à sa convenance et le Conseil d'Etat appréciera.

La seconde est que les retours des nos collègues d'occitan (cf enquête de la FELCO) vont à l'inverse de l'enthousiasme et de la candeur affichée par le ministère. Un peu partout les principaux vont franchement réduire le nombre d'heures d'occitan ou vont faire disparaître cette proposition d'enseignement arguant du manque de moyens. Le ministère est-il angélique ou ment il volontairement à nos élus qui l'interpellent ?

 Réponse de la Ministre de l'Education nationale : "l'objectif de la réforme du collège est de renforcer l'acquisition des savoirs fondamentaux dans toutes les matières et de développer de nouvelles compétences indispensables au futur parcours de formation des collégiens. Assurer un même niveau d'exigence pour que tous les élèves acquièrent le socle commun de connaissances, de compétences et de culture - dont le premier domaine intègre l'apprentissage des langues régionales - par une priorité centrale donnée à la maîtrise des savoirs fondamentaux est un impératif. C'est dans ce cadre que la réforme du collège contribuera à développer l'enseignement des langues régionales.

L'enseignement des langues vivantes régionales au collège reste régi par la circulaire n° 2001-166 du 5 septembre 2001 sur le développement de l'enseignement des langues et cultures régionales à l'école, au collège et au lycée.

S'agissant spécifiquement de l'enseignement bilingue d'une langue régionale, celui-ci reste organisé d'après les instructions pédagogiques figurant dans l'arrêté du 12 mai 2003 « Enseignement bilingue en langues régionales à parité horaire dans les écoles et les sections "langues régionales" des collèges et des lycées ».

La réforme du collège ne remet en cause ni les dispositions de cette circulaire ni celles de cet arrêté. En outre, les dispositifs bilangues de continuité en classe de sixième permettront d'assurer la continuité pédagogique entre l'école et le collège, seront désormais inscrits dans la réglementation par le biais de l'arrêté du 21 juillet 2015 modifiant l'arrêté du 19 mai 2015 (article 8) relatif à l'organisation des enseignements dans les classes de collège, qui précise que les élèves qui ont bénéficié à l'école élémentaire de l'enseignement d'une langue vivante étrangère autre que l'anglais ou d'une langue régionale pourront se voir proposer de poursuivre l'apprentissage de cette langue en même temps que l'enseignement de l'anglais dès la classe de sixième.

Sont donc garanties l'existence des sections bilingues en langue régionale, l'existence des dispositifs bilangues de continuité en classe de 6e et l'existence des enseignements d'initiation et de sensibilisation en classe de 6e.

Par ailleurs, au même titre que la deuxième langue vivante, les élèves pourront apprendre une langue régionale dès la 5e et non plus à partir de la 4e comme c'est le cas aujourd'hui. Le volume des heures hebdomadaires dédié à cet enseignement sera également augmenté pour les élèves qui auront désormais, tout au long de leur scolarité au collège, 54 heures supplémentaires, soit 25 % supplémentaires.

En faisant figurer les langues régionales parmi les huit enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI), la réforme du collège crée les conditions concrètes de l'utilisation d'éléments des langues régionales et des cultures qui leur sont associées dans le socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Chaque collège définira les thèmes de travail qui seront proposés aux élèves, ces derniers devant être amenés à travailler sur au moins deux thèmes différents par an et au moins six thèmes différents de la 5e à la 3e . Il sera donc possible dans ce cadre, pour un grand nombre d'élèves, de découvrir une ou plusieurs langues régionales ainsi que les cultures qui leurs sont liées, mais aussi de s'initier à leur pratique, d'en réaliser une approche comparative et d'élaborer des projets visant à les valoriser. Cet enseignement pratique interdisciplinaire « Langues et cultures régionales » pourra être offert dès la classe de 5e .

Les élèves qui le souhaiteront pourront suivre un enseignement de complément en langue régionale de la 5e à la 3e. Le total hebdomadaire des heures mis à la disposition des établissements pour la prise en charge des élèves de la classe de sixième à la classe de troisième augmente : il passe de 110,5 heures à 115 heures à la rentrée 2016, et à 116 heures à partir de la rentrée 2017 (pour les quatre niveaux).

Ce total hebdomadaire inclut, outre la dotation horaire élève correspondant aux enseignements obligatoires, une dotation horaire supplémentaire pour l'établissement, afin de favoriser, en fonction des besoins, le travail en groupes à effectifs réduits, les interventions conjointes de plusieurs enseignants, et de mettre en place les enseignements de complément. Le conseil d'administration de l'établissement répartit la dotation horaire supplémentaire mise à la disposition des établissements entre les moyens nécessaires à la constitution de groupes à effectifs réduits, aux interventions conjointes de plusieurs enseignants et aux enseignements de complément.

Le volume de la dotation horaire supplémentaire pour l'établissement est calculé sur la base de 2 heures 45 minutes par semaine et par division pour la rentrée scolaire 2016, puis sur la base de 3 heures par semaine et par division à compter de la rentrée scolaire 2017. Il est, dans l'organisation actuelle du collège, de 2 heures pour quatre divisions. Un collège de 20 divisions pourra ainsi utiliser une enveloppe de 55 heures à la rentrée 2016 et 60 heures à partir de la rentrée 2017, contre 10 heures aujourd'hui, ce qui équivaut à une multiplication par six de la dotation horaire heures professeurs. Les établissements qui proposent aujourd'hui les options langues régionales disposeront donc des moyens nécessaires à la mise en œuvre dans les meilleures conditions des enseignements de complément en langues régionales".

Communiqué de presse : le sénateur se bat au Sénat pour la ratification de la charte des langues régionales

                Depuis mon élection au Sénat je n’ai cessé de me battre pour la reconnaissance des langues régionales. A ceux qui nous opposent que notre république est une et indivisible, je réponds qu’elle est aussi diverse, car elle s'est construite sur l'addition des cultures qui l’ont façonnée au fil des siècles.
Si le Français est la seule langue de la République, et doit le rester, le patrimoine culturel français est plus large et ouvert. Il est composé de nombreuses langues régionales qui ont fait et font encore la richesse de notre pays.
Pour assurer la protection et la promotion de ces langues régionales, le Chef de l'Etat a proposé de ratifier la "Charte européenne des langues régionales ou minoritaires". Il s'agit de sauvegarder pour le futur ce patrimoine linguistique et culturel, sans jamais remettre en cause le français et la République.
Ce débat est important. Or la droite, qui doit avoir peur des dissensions en son sein, rejette le principe même du débat par une argutie procédurale.
Les sénateurs socialistes et républicains ne peuvent admettre que la majorité sénatoriale refuse le débat au Sénat. La question préalable qui sera posée en séance le 27 octobre doit être rejetée par tous ceux qui n'ont pas peur de la richesse culturelle de la France et souhaitent défendre les identités régionales.
Je souhaite que le débat ait lieu et que le Sénat ratifie la charte des langues régionales, pour montrer que la République sait promouvoir ce qui l'enrichit.

mercredi 21 octobre 2015

Voici les effectifs d'élèves d'occitan du second degré en Dordogne


Effectifs d’occitan : 587
Établissements de Dordogne du 2° degré à la rentrée 2015
 
Total Lycée : 122 élèves
(105 élèves en 2012/2013)
(142 élèves en 2008/2009 )
 
Total collège : 465 élèves+ 160 élèves en sensibilisation
(400 élèves en 2012/2013)
(287 élèves en 2008/2009)
 

 

Cité scolaire Girault de Bornelh d’Excideuil
(Jean louis Latour et Philippe Christophe)

 Collège : 36 (classa de 6° )- 44 (5° )- 28 (4°) -42 (3° ) : donc 150 élèves en occitan
Lycée :  13 en seconde, 8 en première , 11 en terminale : donc 32 élèves en occitan

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Cité scolaire Arnaud Daniel de Ribérac
 (Sandrine Salles-Gailhard)

Collège : -18- (classa de 6° )- -20- (5° / 4° /3°) : donc -38- élèves
Lycée : - 15 en classe de seconde et  première - 15- en terminale : donc ---30--élèves

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Cité scolaire Bertran de Born de Périgueux
(Martial Peyrouny)
Collège : 33 (classa de 6° )- 24 (5° )- 32 (4°) – 18 (3° ) : donc 107 élèves en occitan
Lycée :  26 en seconde, 24 en première , 10 en terminale : donc 60 élèves en occitan

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Collège C. de Gaule de La Coquille
(Philippe Christophe)

Collège : 20 (classa de 6° )- 15 (5° )- 14 (4°) – 11 (3° ) : donc 60 élèves en occitan

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Collège de Neuvic
(Sandrine Salles-Gailhard) :

Collège : classes de 6° (82) et 5° (78) en classes entières par trimestre,

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Collège Aliénor de Brantôme
(Cyrile Veyssière)

Collège : 17 (classa de 6° ), 24 (5°) , 20 (4°) , 16 (3°)     : donc 77 élèves en occitan

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Collège La Boétie de Sarlat
2° année d’ouverture
(Mathias Erard)

Collège : 15 (classa de 6°/5° ), à préciser à la rentrée de Toussaints

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Collège M.Debet de Tocane
1° année d’ouverture
(Philippe Christophe)

Collège : 12 (classa de 6° )- 6 (5° )-: donc 18 élèves en occitan
 

Les perspectives :

  1. Nous nous sommes engagés à rouvrir l’option occitan au lycée A.Dussolier de Nontron afin de permettre la continuité des élèves de Brantôme et de La Coquille. Il est essentiel de mettre en œuvre cette promesse pour la rentrée 2016 !
  2. A Sarlat c’est la deuxième rentrée mais cela se fait grâce à un jeune professeur sous contrat (en licence d’occitan à Toulouse). Nous espérons que madame Cyriel Defert, titulaire d’un master d’enseignement en oc et ayant eu le CAPET, actuellement en poste dans l’Académie de Toulouse pourra à la fois changer de corps pour passer dans celui de certifiés d’occitan et ainsi intégrer la Dordogne pour prendre le poste de La Boétie (collège et lycée). Ce jeune professeur dynamique qui fera son poste à Sarlat et pourra également répondre à d’autres demandes d’ouvertures comme au collège de Vergt, par exemple ou aux collèges de Terrasson ou de Montignac.
  3. Le collège Aliénor d’Aquitaine de Brantôme fonctionne cette année avec un professeur stagiaire. Il faut prévoir la suite en ayant comme objectif l’intégration sous peu d’élèves bilingues venus de l’école primaire de Brantôme où les classes bilingues se développent très vite. Un professeur comma monsieur Alban Garros actuellement en Auvergne serait une bonne recrue pour l’établissement dans la mesure où ce professeur est certifié d’occitan et d’histoire-géographie.
  4. Dans la logique de ZAP et de respect de la continuité pédagogique ouvrir l’option dans les collèges de Vergt, Sarlat et Piégut Pluviers et au lycée de Nontron.
    1. Le collège de Vergt montre depuis plusieurs années une forte volonté de voir ouvrir l’option d’occitan au sein de l’établissement. Le secteur associatif est très dynamique dans l’environnement proche du collège. De plus il existe une continuité pédagogique au lycée Bertran de Born, lycée de secteur.
    2. Le collège de Piégut, suite à la Félibrée souhaite bénéficier, comme les collèges de La Coquille et Brantôme d’un enseignement d’occitan. Le secteur est très porteur avec des associations dynamiques et un PNR plus que favorable à l’utilisation de la langue d’oc comme facteur de socialisation et développement économique et culturel. Cette ouverture permettrait de fait de renforcer les effectifs de l’option d’occitan au lycée de Nontron.
    3. Le lycée de Nontron a vu son option d’occitan fermée à la suite du départ à la retraite du regretté M.Fave. Aujourd’hui il semble intéressant à plus d’un titre de rouvrir l’option dans cet établissement. Les élèves du secteur venus de La Coquille et Brantôme pourront valoriser au baccalauréat l’enseignement qu’ils auront suivi en collège. C’est également une façon de maintenir en lycée de campagne des élèves qui par manque d’options choisissent des établissements de Périgueux plutôt que le lycée de Nontron. Enfin, avec cette réouverture, ce sont tous les enfants du nord de la Dordogne qui auront la possibilité de choisir l’occitan comme enseignement de langue pour le baccalauréat.
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Le problème du lycée :

1.      Les élèves des sections STMG sont discriminés car ils ne peuvent pas évaluer au Bac des langues qu’ils apprennent parfois depuis la 6° (c’est le cas en occitan à Périgueux, mais également à Ribérac et Excideuil), voir depuis la maternelle pour les élèves de classes bilingues. C’est discriminant et ridicule. Ces élèves se destinant au tertiaire ils seront plus amenés que d’autres à utiliser leurs connaissances en occitan.

2.      Alors que le latin et le grec sont coefficient 3 en option facultative, les langues régionales restent à 2 comme les autres langues. Il serait bonifiant et valorisant dans l’optique de garder nos élèves entre la 3° et la 2° de mettre à égalité ces matière. Le coefficient 3 pour la latin et le grec avait été mis en place par le ministre Darcos (agrégé de lettres) afin de sauver la matière pourquoi ne pas employer le même argumentaire pour les langues régionales qui ont tant besoin d’être soutenues

3.      Aujourd’hui, alors que le nombre d’élèves en collège continue à augmenter nous voyons une diminution en lycée. Sans être encore critique cette situation demande une réaction et la mise en place de stratégie efficientes afin que nous n’ayons plus cette déperdition entre le collège et le lycée futur vivier de locuteurs.

 

 

Manifestation à Périgueux le 28 novembre


Contre la réforme des collèges - Pour la charte européenne des langues minoritaires encore et toujours bloquée au Sénat - Pour une politique volontariste de la région Aquitaine en faveur de l'occitan : tous le 28 novembre à Périgueux !

Conséquences catastrophiques de la réforme des collèges sur l'enseignement de l'occitan !

Grâce au travail de la FELCO , nous avons déjà une première idée de ce qui va se passer à la rentrée 2016 pour l'enseignement de l'occitan. La réforme des collèges va faire rapidement disparaître l'enseignement optionnel d'occitan (ce qui est la majorité de cet enseignement) sans le remplacer par des enseignements de complément. Une éradication pure et simple de l'occitan dans le second degré !
Pour en savoir plus : http://www.felco-creo.org/mdoc/docs/t_doc_2_20151019200428.pdf