Mais si le rapport a été adopté à une immense majorité, il est inquiétant de constater que la moitié des 26 votes contre (dont Jean-Marie et Marine Le Pen, Bruno Gollnisch, Brice Hortefeux, Philippe de Villiers et Jean-Luc Mélenchon) et 12 abstentions sur 29 sont ceux de parlementaires français... Ce triste record reflète malheureusement bien l'exception française quant il s’agit de respecter et promouvoir la diversité culturelle et linguistique interne...".
Parmi les
votes négatifs, un seul vote de gauche, joint à celui de personnes qui ont
toujours affiché leur refus de l’autre et de la diversité culturelle, celui de
Jean Luc Mélenchon, allant ainsi à l’encontre même de la position officielle du
FdeG qui s’est exprimée elle par le vote positif de Marie-Christine Vergiat et
le vote de son groupe (http://www.eurocitoyenne.fr/content/le-parlement-europeen-soutient-la-diversite-linguistique).
Jean Luc
Mélenchon est le Député européen de la circonscription Sud-Ouest qui recouvre
le territoire français de langues et cultures basque, catalane et presque la
moitié de celui de culture occitane. A ce titre et à celui de candidat à la
présidentiel, devant les journalistes, le 8 février 2012, à Montpellier, il
avait dire assumer un texte au sujet des langues minoritaires, en répondant « je
suis le candidat commun, je suis d’accord avec tout ce que dit le Front de
Gauche ». Ce texte avait été diffusé par la suite dans les
manifestations de mars, à Toulouse, en Bretagne, etc. Ce texte se conclut ainsi « Le Front de gauche dans
sa volonté de refonder une Europe au service des peuples, intégrera les langues
et cultures de France comme moyen d’ouverture
sur nos voisins européens en proposant de revisiter tant la
Constitution que la Charte européenne des langues, pour en permettre sa
signature ».
Mais dès
qu’il faut passer à l’acte, Jean Luc Mélenchon est repris par ses vieux
démons et sa volonté de voir éradiquer les langues de France et d’Europe qui
n’ont pas eu la chance d’être officialisées dans leur pays.
Alors la
question demeure quel est votre problème Monsieur Mélenchon, est-ce qu’un petit
patoisant vous aurez volé votre goûter à la récréation étant petit ? Ou
bien est-ce votre vision étroite de la République qui vous fait vivre encore en
1793 où la chasse aux patois et autres idiomes était chose encouragée.
Ce qui est inquiétant c’est que vous ayez autant de
dédain pour des langues dont trois d’entre elles se trouvent vivantes sur le
territoire dont vous êtes l’élu au point d’en souhaiter leur mort au lieu de
les défendre au sein de l’assemblée européenne.
Martial Peyrouny
Professeur d’occitan à Périgueux et Brantôme
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