Les acteurs de terrains qui souhaitent bâtir de manière responsable un enseignement d’occitan cohérent sur tout le département de la Dordogne se sentent aujourd’hui floués par le Rectorat et réitèrent leur demande de voir s’appliquer la convention Rectorat-Région qui a suscité tant d’espoir.

Un comité pour l'occitan à l'école a vu le jour, rejoignez le.

Les associations, artistes et syndicats signataires sont à ce jour les suivants :

Associations signataires
Lo Bornat dau Peirigòrd / Novelum – IEO Perigòrd / l'ASCO – Sarlat / Las bonas lengas – Daglan / Oc Bi – Aquitaine / Los gentes goiats dau Peirigòrd/ L'Union Occitana Camilha Chabaneu / PNR Périgord Limousin / cercl'òc / Lilôthéatre / Las 'Belhas de Brageirac / L'Association "Mémoire et Traditions en Périgord" / Institut d'Etudes Occitanes de la Vienne / Club de Langues Régionales / Tradigordines / Foyer Laïque de Brantôme /Los Gitols / Article 19 / CREO Aquitaine / Le Tricycle enchanté / Prod'Oc e la Compagnie des arts modestes / Les Rencontres d'Hortus en Sylve / Mantenença Guiena-Perigord dau Felibrige /

Artistes périgourdins
Maurice Moncozet / Patrick Salinié / Jean Bonnefon / Daniel Chavaroche / Joan Pau Verdier / Laurent Labadie / Sylvain Roux / Yannick Guédec / Monique Burg / Monsieur Puzzle / Los Zinzonaires/ Trad'Oc / Sono Loco/ Odette Marcillaud / Jacques Saraben …

Syndicat
Snes Dordogne

lundi 16 mai 2016

Nous voulons une loi pour les langues régionales !


Mesdames les députées

Messieurs les députés

Messieurs les sénateurs

 

L’élection de François Hollande avait créé un grand espoir chez tous ceux qui ne se réjouissent pas à l’idée de voir disparaître nos langues régionales. En particulier la promesse 56 du programme de celui qui est devenu notre président avait enthousiasmé les amoureux de la langue occitane.
Quelle ne fut pas notre déception. Non seulement rien n’a été fait mais de surcroît les attaques se sont multipliées contre les langues historiques de France. A cet égard, l’année 2015 a été une année de lutte dont nous nous serions bien passés aux vues des promesses qui nous avaient été faites.

Il y a juste un an le conseiller régional David Grosclaude s’est vu contraint de  faire une grève de la faim pour obliger le gouvernement à respecter la parole donner et l’amener à créer enfin un Office Publique de la Langue Occitane comme il en existait déjà un pour le breton et le basque.

Dans la foulée, la réforme des collèges qui programmait la disparition des langues régionales dans le second degré faisant fi des lois existantes nous a obligé à manifester dans les rues et à déposer un recours pour faire respecter notre droit. Cette lutte sur le droit qui a vu son aboutissement nous a là aussi donné raison, mais malheureusement les régions sans conventions vont voir leur option de LVR fondre comme neige au soleil. Leur disparition est déjà programmée dans nombre de collèges du Limousin, d’Auvergne ou de Provence.

A l’automne, c’est la Charte Européenne des Langues Européennes qui s’est vue enterrée pur longtemps au Sénat. C’était la promesse 56 du candidat Hollande, mais le président Hollande a attendu de ne plus avoir la majorité au Luxembourg pour proposer la ratification de ce texte ce qui de facto le condamnait à l’échec. De là à croire que la manœuvre était volontaire et que la majorité n’ait jamais eu l’intention de ratifier cette Charte, quitte à être dans l’illégalité, il n’y a qu’un pas.

Enfin en décembre nous assistâmes à l’Assemblée Nationale à une magnifique tartufferie entre verts et socialistes autour d’une proposition de loi sur les langues régionales, aboutissant au rejet d'un projet de loi pourtant modeste.

 

Aujourd’hui nous estimons que la représentation nationale gagnerait en honneur et crédibilité en votant enfin une véritable loi protectrice et prospective pour les langues régionales. A ce jour rien n’est réglé et leur situation même pour les plus solides n’est pas assurée. Or à un an de la présidentielle personne ne sait quelle sera la prochaine majorité. Aussi c’est maintenant qu’il faut agir pour offrir un avenir à nos langues et en particulier à la langue occitane à laquelle mesdames, messieurs, vous vous dites souvent tant attaché(e)s.

Nous avons travaillé à un texte de loi. Nous nous réunirons samedi 21 mai à Périgueux pour le proposer officiellement à tous ceux qui ne veulent pas que notre langue meure pour des raisons de basse politique. A cette occasion nous vous invitons à venir vous exprimer sur ce sujet. Vous serez les bienvenu(e)s et nous respecterons votre prise de parole.

Nous espérons enfin, mesdames, messieurs, que vous porterez ce texte à l’assemblée et qu’ainsi la majorité actuelle fera oublier les promesses non tenues comme les petites et grandes trahisons qui ont émaillé cette législature sur ce sujet des langues régionales qui nous tient tant à cœur.

 

De còr e de còrs, le Collectif Périgord Occitan. 

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