Les acteurs de terrains qui souhaitent bâtir de manière responsable un enseignement d’occitan cohérent sur tout le département de la Dordogne se sentent aujourd’hui floués par le Rectorat et réitèrent leur demande de voir s’appliquer la convention Rectorat-Région qui a suscité tant d’espoir.

Un comité pour l'occitan à l'école a vu le jour, rejoignez le.

Les associations, artistes et syndicats signataires sont à ce jour les suivants :

Associations signataires
Lo Bornat dau Peirigòrd / Novelum – IEO Perigòrd / l'ASCO – Sarlat / Las bonas lengas – Daglan / Oc Bi – Aquitaine / Los gentes goiats dau Peirigòrd/ L'Union Occitana Camilha Chabaneu / PNR Périgord Limousin / cercl'òc / Lilôthéatre / Las 'Belhas de Brageirac / L'Association "Mémoire et Traditions en Périgord" / Institut d'Etudes Occitanes de la Vienne / Club de Langues Régionales / Tradigordines / Foyer Laïque de Brantôme /Los Gitols / Article 19 / CREO Aquitaine / Le Tricycle enchanté / Prod'Oc e la Compagnie des arts modestes / Les Rencontres d'Hortus en Sylve / Mantenença Guiena-Perigord dau Felibrige /

Artistes périgourdins
Maurice Moncozet / Patrick Salinié / Jean Bonnefon / Daniel Chavaroche / Joan Pau Verdier / Laurent Labadie / Sylvain Roux / Yannick Guédec / Monique Burg / Monsieur Puzzle / Los Zinzonaires/ Trad'Oc / Sono Loco/ Odette Marcillaud / Jacques Saraben …

Syndicat
Snes Dordogne

lundi 16 mai 2016

Nous voulons une loi pour les langues régionales !


Mesdames les députées

Messieurs les députés

Messieurs les sénateurs

 

L’élection de François Hollande avait créé un grand espoir chez tous ceux qui ne se réjouissent pas à l’idée de voir disparaître nos langues régionales. En particulier la promesse 56 du programme de celui qui est devenu notre président avait enthousiasmé les amoureux de la langue occitane.
Quelle ne fut pas notre déception. Non seulement rien n’a été fait mais de surcroît les attaques se sont multipliées contre les langues historiques de France. A cet égard, l’année 2015 a été une année de lutte dont nous nous serions bien passés aux vues des promesses qui nous avaient été faites.

Il y a juste un an le conseiller régional David Grosclaude s’est vu contraint de  faire une grève de la faim pour obliger le gouvernement à respecter la parole donner et l’amener à créer enfin un Office Publique de la Langue Occitane comme il en existait déjà un pour le breton et le basque.

Dans la foulée, la réforme des collèges qui programmait la disparition des langues régionales dans le second degré faisant fi des lois existantes nous a obligé à manifester dans les rues et à déposer un recours pour faire respecter notre droit. Cette lutte sur le droit qui a vu son aboutissement nous a là aussi donné raison, mais malheureusement les régions sans conventions vont voir leur option de LVR fondre comme neige au soleil. Leur disparition est déjà programmée dans nombre de collèges du Limousin, d’Auvergne ou de Provence.

A l’automne, c’est la Charte Européenne des Langues Européennes qui s’est vue enterrée pur longtemps au Sénat. C’était la promesse 56 du candidat Hollande, mais le président Hollande a attendu de ne plus avoir la majorité au Luxembourg pour proposer la ratification de ce texte ce qui de facto le condamnait à l’échec. De là à croire que la manœuvre était volontaire et que la majorité n’ait jamais eu l’intention de ratifier cette Charte, quitte à être dans l’illégalité, il n’y a qu’un pas.

Enfin en décembre nous assistâmes à l’Assemblée Nationale à une magnifique tartufferie entre verts et socialistes autour d’une proposition de loi sur les langues régionales, aboutissant au rejet d'un projet de loi pourtant modeste.

 

Aujourd’hui nous estimons que la représentation nationale gagnerait en honneur et crédibilité en votant enfin une véritable loi protectrice et prospective pour les langues régionales. A ce jour rien n’est réglé et leur situation même pour les plus solides n’est pas assurée. Or à un an de la présidentielle personne ne sait quelle sera la prochaine majorité. Aussi c’est maintenant qu’il faut agir pour offrir un avenir à nos langues et en particulier à la langue occitane à laquelle mesdames, messieurs, vous vous dites souvent tant attaché(e)s.

Nous avons travaillé à un texte de loi. Nous nous réunirons samedi 21 mai à Périgueux pour le proposer officiellement à tous ceux qui ne veulent pas que notre langue meure pour des raisons de basse politique. A cette occasion nous vous invitons à venir vous exprimer sur ce sujet. Vous serez les bienvenu(e)s et nous respecterons votre prise de parole.

Nous espérons enfin, mesdames, messieurs, que vous porterez ce texte à l’assemblée et qu’ainsi la majorité actuelle fera oublier les promesses non tenues comme les petites et grandes trahisons qui ont émaillé cette législature sur ce sujet des langues régionales qui nous tient tant à cœur.

 

De còr e de còrs, le Collectif Périgord Occitan. 

Recours au Conseil d'Etat contre la réforme des collège, suite


Mercredi 11 mai, la commissaire rapporteur a rendu ses conclusions au Conseil d’Etat quant aux nombreux recours déposés contre la réforme des collèges, et par la même au recours que j’avais déposé en juin 2015 au nom du collectif « les Mespresats collegi ».

Il y eut deux propositions de faites sur notre recours :

D’abord, elle demande qu’une partie du décret touchant aux horaires hebdomadaires soit annulé. Un collégien pourra ainsi suivre une option de langue régionale au-delà du volume horaire de 26 heures semaine s’il le souhaite, au-delà du carcan imposé par la réforme. Cela va permettre au-delà des frontières périgourdines, en Bretagne, au Pays Basque ou en Alsace, de pouvoir enseigner les langues de France en toute légalité.

En revanche, les recours touchant aux contradictions de l’article L-1312-10 du code de l’éducation furent rejetés. L’article L-312-10 précise que l’enseignement des langues dites régionales « peut être dispensé tout le long de la scolarité selon des modalités définies par voie de convention entre l’Etat et les collectivités où ces langues sont en usage ». Les modifications drastiques portées par la réforme des collèges étaient donc en contradiction avec cet article. Cependant ces dernières furent en fait annulées au mois de juillet 2015 par un nouveau décret qui mit la réforme en conformité avec la loi, suite à notre recours déposé en juin 2015.

En conclusion, en plus de la question sur les horaires où le rapporteur nous donne raison, nous pourrions dire que nous avons perdu parce que nous avons gagné. Notre recours est rejeté parce qu’il a été peu à peu vidé de sa substance par le gouvernement. Ces modifications apportées par le gouvernement (la dernière a été faite au BO d’avril 2016) sont aussi le résultat des alertes lancées par les collègues enseignants amenant à la disparition du décret.

Le résultat potentiel pour la rentrée 2016 c’est le statu quo pour les académies qui disposent d’une convention Région-Rectorat, comme en Aquitaine ou en Midi-Pyrénées avec des objectifs chiffrés. Pour les autres, et l’on pense au Limousin, à l’Auvergne mais aussi à la Catalogne, ce sera la réforme des collèges qui s’appliquera avec les conséquences catastrophiques que nous connaissons déjà avec les premières annonces de fermeture de cours de langues régionales de-ci de-là malgré la demande des parents et les effectifs suffisants.

Nous avons encore et toujours besoin d’une loi qui préserve et pérennise l’enseignement des langues régionales en France. Nous appelons donc tous les citoyens à venir manifester avec nous samedi 21 mai place de la cité, à 17h00, pour un baleti joyeux et revendicatif.

 

Dimecres 11 de mai la commissaria raportairitz rendet sas conclusions au Conselh d’Estat a perpaus de mantuns recors de contre la reforma daus collegis, e donc a perpaus dau recors qu’aviá despausat antan, en junh, au nom dau collectiu « los mespresats collegi »

I aguet doas perpausicions de fachas sus lo nòstre recors :

De’n prumier se demanda qu’una parida dau decret pertocant aus oraris setmanièrs siá anulat. Un collegian podrà seguir una opcion de lenga regionalas en aver un volum d'oraris superiors a 26 oras se zo desira.

Per contra, los recors pertocant a las contradiccions de l'article L-1312-10 dau còdi de l'educacion fuguèren regetats. L'article L-312-10 dau còdi de l'educacion precisa que l'ensenhament de lengas dichas regionalas « pòt èsser dispensat tot lo long de l'escolaritat segon de las modalitats definidas per via de convencion entre l'Estat e las collectivitats onte aquelas lengas son en usatge ». Las modificacions drasticas portadas per la reforma dau collègi son donc en contradiccion emb aqueu article. Levat qu'aqueu decret fuguet en fach anulat au mes de julhet 2015 per un autre decret, butit  au chanjament per nòstre recors.

En conclusion, en mai de la question sus los oràris onte nos la raportairitz nos dona rason, podriam dire qu’avèm perdut perque avèm ganhat. Lo nòstre recors es regetat perque es estat pauc a pauc voidat de sa substància per lo govèrn. Queu reget dau recors es la resulta de las alèrtas lançadas per los quita collegas ensenhaires e que menèren a la disparicion daus decrets incriminats. La resulta potenciala per la dintrada de 2016 : qu’es lo statu quo per las acadèmias que dispausan d'una convencion Region-Rectorat, coma en Aquitania o en Miegjorn Pireneus emb d'objectius chifrats. Per las autras, serà l'aplicacion pura e simpla de la reforma dau collègi emb las consequéncias catastroficas que coneissèm per l'ensenhament de l'occitan, mas tanben de las autras lengas regionalas.

Avem enquera e totjorn vertadierament mestier d’una lei per protegir e perenisar l’ensenhament de las lengas istòricas de França per’mor las inegalitats demest las academias vai enquera mai se chavar a la rentrada entrant. Una rason per venir manifestar lo 21 de mai a Peirigüers.

 

 

mercredi 4 novembre 2015

Suite à notre recours contre le décret d'application de la réforme des collèges

Chers amis

Je reviens vers vous pour vous tenir au courant des suites du recours que j'ai déposé en votre nom auprès du Conseil d'Etat contre la Réforme des collèges et en particulier le décret du mois de mai dernier qui sacrifiait l'option d'occitan dans le secondaire.

Un premier rappel des faits :
Par le biais du décret et de l'arrêté du 19 mai 2015 relatifs à l'organisation des enseignements au collège, le ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche a défini de façon unilatérale et au préjudice des conventions signées et de l'enseignement des langues régionales, de nouvelles modalités d'enseignement des langues régionales au collège, modalités ne permettant plus par ailleurs, au mépris de la loi, la continuité de l'enseignement des langues régionales.
 
En date du 29 juin 2015, j'ai déposé un recours contre ces textes ministériels pour abus de pouvoir et incompétence de l'auteur de l'acte d'une part, ainsi que pour violation du principe de continuité de l'enseignement des langues régionales d'autre part.

En date du 21 juillet 2015, le ministère de l'éducation nationale a publié un nouveau décret dont le seul objet était le rétablissement du principe de continuité de l'enseignement des langues régionales, afin de rendre la réforme du collège, sur ce point là en particulier, conforme à la loi. En d'autres termes le ministère a acté ainsi le le retour de l'occitan en 6°. Notre recours a déjà forcé le ministère à revenir sur le premier décret, ce qui aura au moins justifié cette action.

Aujourd'hui où en sommes-nous ?
En date du 2 octobre 2015, Madame Catherine Moreau, Directrice des affaires juridiques, a communiqué sa réplique aux arguments présentés dans mon recours.
Nous avons préparé notre réplique que nous allons communiquer au Conseil d'Etat avant la fin de semaine. Nous ne lâchons rien et nous espérons bien continuer à gagner du terrain. Mais le premier recul du ministère nous encourage d'autant plus.
Ce travail de fond vient compléter la présence des militants sur le terrain comme le 24 octobre à Montpellier ou le 28 novembre prochain à Périgueux.
 
Merci encore de votre soutien et nous continuerons à vous tenir au courant des prochaines évolutions.
 
Pour le Collectif "los mesprestats", Martial Peyrouny

vendredi 23 octobre 2015

Enseignement de l'occitan au collège: la ministre répond.

Claude Bérit-Débat a posé une question écrite au gouvernement en mai dernier sur le devenir de l'enseignement de l'Occitan dans le cadre de la réforme du collège. Il s'était fait le relais des inquiétudes quant à la présence des langues régionales au collège.

Nous répondons deux choses à la réponse faite par la ministre de l'EN (ci-dessous)
La première est que l'arrêté modificatif du 21 juillet rectificatif de celui du 19 mai au sujet des classes de 6° a eu lieu après notre recours contre cet arrêté qui avait oublié la continuité. Le ministère change les règles du jeu à sa convenance et le Conseil d'Etat appréciera.

La seconde est que les retours des nos collègues d'occitan (cf enquête de la FELCO) vont à l'inverse de l'enthousiasme et de la candeur affichée par le ministère. Un peu partout les principaux vont franchement réduire le nombre d'heures d'occitan ou vont faire disparaître cette proposition d'enseignement arguant du manque de moyens. Le ministère est-il angélique ou ment il volontairement à nos élus qui l'interpellent ?

 Réponse de la Ministre de l'Education nationale : "l'objectif de la réforme du collège est de renforcer l'acquisition des savoirs fondamentaux dans toutes les matières et de développer de nouvelles compétences indispensables au futur parcours de formation des collégiens. Assurer un même niveau d'exigence pour que tous les élèves acquièrent le socle commun de connaissances, de compétences et de culture - dont le premier domaine intègre l'apprentissage des langues régionales - par une priorité centrale donnée à la maîtrise des savoirs fondamentaux est un impératif. C'est dans ce cadre que la réforme du collège contribuera à développer l'enseignement des langues régionales.

L'enseignement des langues vivantes régionales au collège reste régi par la circulaire n° 2001-166 du 5 septembre 2001 sur le développement de l'enseignement des langues et cultures régionales à l'école, au collège et au lycée.

S'agissant spécifiquement de l'enseignement bilingue d'une langue régionale, celui-ci reste organisé d'après les instructions pédagogiques figurant dans l'arrêté du 12 mai 2003 « Enseignement bilingue en langues régionales à parité horaire dans les écoles et les sections "langues régionales" des collèges et des lycées ».

La réforme du collège ne remet en cause ni les dispositions de cette circulaire ni celles de cet arrêté. En outre, les dispositifs bilangues de continuité en classe de sixième permettront d'assurer la continuité pédagogique entre l'école et le collège, seront désormais inscrits dans la réglementation par le biais de l'arrêté du 21 juillet 2015 modifiant l'arrêté du 19 mai 2015 (article 8) relatif à l'organisation des enseignements dans les classes de collège, qui précise que les élèves qui ont bénéficié à l'école élémentaire de l'enseignement d'une langue vivante étrangère autre que l'anglais ou d'une langue régionale pourront se voir proposer de poursuivre l'apprentissage de cette langue en même temps que l'enseignement de l'anglais dès la classe de sixième.

Sont donc garanties l'existence des sections bilingues en langue régionale, l'existence des dispositifs bilangues de continuité en classe de 6e et l'existence des enseignements d'initiation et de sensibilisation en classe de 6e.

Par ailleurs, au même titre que la deuxième langue vivante, les élèves pourront apprendre une langue régionale dès la 5e et non plus à partir de la 4e comme c'est le cas aujourd'hui. Le volume des heures hebdomadaires dédié à cet enseignement sera également augmenté pour les élèves qui auront désormais, tout au long de leur scolarité au collège, 54 heures supplémentaires, soit 25 % supplémentaires.

En faisant figurer les langues régionales parmi les huit enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI), la réforme du collège crée les conditions concrètes de l'utilisation d'éléments des langues régionales et des cultures qui leur sont associées dans le socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Chaque collège définira les thèmes de travail qui seront proposés aux élèves, ces derniers devant être amenés à travailler sur au moins deux thèmes différents par an et au moins six thèmes différents de la 5e à la 3e . Il sera donc possible dans ce cadre, pour un grand nombre d'élèves, de découvrir une ou plusieurs langues régionales ainsi que les cultures qui leurs sont liées, mais aussi de s'initier à leur pratique, d'en réaliser une approche comparative et d'élaborer des projets visant à les valoriser. Cet enseignement pratique interdisciplinaire « Langues et cultures régionales » pourra être offert dès la classe de 5e .

Les élèves qui le souhaiteront pourront suivre un enseignement de complément en langue régionale de la 5e à la 3e. Le total hebdomadaire des heures mis à la disposition des établissements pour la prise en charge des élèves de la classe de sixième à la classe de troisième augmente : il passe de 110,5 heures à 115 heures à la rentrée 2016, et à 116 heures à partir de la rentrée 2017 (pour les quatre niveaux).

Ce total hebdomadaire inclut, outre la dotation horaire élève correspondant aux enseignements obligatoires, une dotation horaire supplémentaire pour l'établissement, afin de favoriser, en fonction des besoins, le travail en groupes à effectifs réduits, les interventions conjointes de plusieurs enseignants, et de mettre en place les enseignements de complément. Le conseil d'administration de l'établissement répartit la dotation horaire supplémentaire mise à la disposition des établissements entre les moyens nécessaires à la constitution de groupes à effectifs réduits, aux interventions conjointes de plusieurs enseignants et aux enseignements de complément.

Le volume de la dotation horaire supplémentaire pour l'établissement est calculé sur la base de 2 heures 45 minutes par semaine et par division pour la rentrée scolaire 2016, puis sur la base de 3 heures par semaine et par division à compter de la rentrée scolaire 2017. Il est, dans l'organisation actuelle du collège, de 2 heures pour quatre divisions. Un collège de 20 divisions pourra ainsi utiliser une enveloppe de 55 heures à la rentrée 2016 et 60 heures à partir de la rentrée 2017, contre 10 heures aujourd'hui, ce qui équivaut à une multiplication par six de la dotation horaire heures professeurs. Les établissements qui proposent aujourd'hui les options langues régionales disposeront donc des moyens nécessaires à la mise en œuvre dans les meilleures conditions des enseignements de complément en langues régionales".

Communiqué de presse : le sénateur se bat au Sénat pour la ratification de la charte des langues régionales

                Depuis mon élection au Sénat je n’ai cessé de me battre pour la reconnaissance des langues régionales. A ceux qui nous opposent que notre république est une et indivisible, je réponds qu’elle est aussi diverse, car elle s'est construite sur l'addition des cultures qui l’ont façonnée au fil des siècles.
Si le Français est la seule langue de la République, et doit le rester, le patrimoine culturel français est plus large et ouvert. Il est composé de nombreuses langues régionales qui ont fait et font encore la richesse de notre pays.
Pour assurer la protection et la promotion de ces langues régionales, le Chef de l'Etat a proposé de ratifier la "Charte européenne des langues régionales ou minoritaires". Il s'agit de sauvegarder pour le futur ce patrimoine linguistique et culturel, sans jamais remettre en cause le français et la République.
Ce débat est important. Or la droite, qui doit avoir peur des dissensions en son sein, rejette le principe même du débat par une argutie procédurale.
Les sénateurs socialistes et républicains ne peuvent admettre que la majorité sénatoriale refuse le débat au Sénat. La question préalable qui sera posée en séance le 27 octobre doit être rejetée par tous ceux qui n'ont pas peur de la richesse culturelle de la France et souhaitent défendre les identités régionales.
Je souhaite que le débat ait lieu et que le Sénat ratifie la charte des langues régionales, pour montrer que la République sait promouvoir ce qui l'enrichit.

mercredi 21 octobre 2015

Voici les effectifs d'élèves d'occitan du second degré en Dordogne


Effectifs d’occitan : 587
Établissements de Dordogne du 2° degré à la rentrée 2015
 
Total Lycée : 122 élèves
(105 élèves en 2012/2013)
(142 élèves en 2008/2009 )
 
Total collège : 465 élèves+ 160 élèves en sensibilisation
(400 élèves en 2012/2013)
(287 élèves en 2008/2009)
 

 

Cité scolaire Girault de Bornelh d’Excideuil
(Jean louis Latour et Philippe Christophe)

 Collège : 36 (classa de 6° )- 44 (5° )- 28 (4°) -42 (3° ) : donc 150 élèves en occitan
Lycée :  13 en seconde, 8 en première , 11 en terminale : donc 32 élèves en occitan

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Cité scolaire Arnaud Daniel de Ribérac
 (Sandrine Salles-Gailhard)

Collège : -18- (classa de 6° )- -20- (5° / 4° /3°) : donc -38- élèves
Lycée : - 15 en classe de seconde et  première - 15- en terminale : donc ---30--élèves

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Cité scolaire Bertran de Born de Périgueux
(Martial Peyrouny)
Collège : 33 (classa de 6° )- 24 (5° )- 32 (4°) – 18 (3° ) : donc 107 élèves en occitan
Lycée :  26 en seconde, 24 en première , 10 en terminale : donc 60 élèves en occitan

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Collège C. de Gaule de La Coquille
(Philippe Christophe)

Collège : 20 (classa de 6° )- 15 (5° )- 14 (4°) – 11 (3° ) : donc 60 élèves en occitan

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Collège de Neuvic
(Sandrine Salles-Gailhard) :

Collège : classes de 6° (82) et 5° (78) en classes entières par trimestre,

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Collège Aliénor de Brantôme
(Cyrile Veyssière)

Collège : 17 (classa de 6° ), 24 (5°) , 20 (4°) , 16 (3°)     : donc 77 élèves en occitan

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Collège La Boétie de Sarlat
2° année d’ouverture
(Mathias Erard)

Collège : 15 (classa de 6°/5° ), à préciser à la rentrée de Toussaints

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Collège M.Debet de Tocane
1° année d’ouverture
(Philippe Christophe)

Collège : 12 (classa de 6° )- 6 (5° )-: donc 18 élèves en occitan
 

Les perspectives :

  1. Nous nous sommes engagés à rouvrir l’option occitan au lycée A.Dussolier de Nontron afin de permettre la continuité des élèves de Brantôme et de La Coquille. Il est essentiel de mettre en œuvre cette promesse pour la rentrée 2016 !
  2. A Sarlat c’est la deuxième rentrée mais cela se fait grâce à un jeune professeur sous contrat (en licence d’occitan à Toulouse). Nous espérons que madame Cyriel Defert, titulaire d’un master d’enseignement en oc et ayant eu le CAPET, actuellement en poste dans l’Académie de Toulouse pourra à la fois changer de corps pour passer dans celui de certifiés d’occitan et ainsi intégrer la Dordogne pour prendre le poste de La Boétie (collège et lycée). Ce jeune professeur dynamique qui fera son poste à Sarlat et pourra également répondre à d’autres demandes d’ouvertures comme au collège de Vergt, par exemple ou aux collèges de Terrasson ou de Montignac.
  3. Le collège Aliénor d’Aquitaine de Brantôme fonctionne cette année avec un professeur stagiaire. Il faut prévoir la suite en ayant comme objectif l’intégration sous peu d’élèves bilingues venus de l’école primaire de Brantôme où les classes bilingues se développent très vite. Un professeur comma monsieur Alban Garros actuellement en Auvergne serait une bonne recrue pour l’établissement dans la mesure où ce professeur est certifié d’occitan et d’histoire-géographie.
  4. Dans la logique de ZAP et de respect de la continuité pédagogique ouvrir l’option dans les collèges de Vergt, Sarlat et Piégut Pluviers et au lycée de Nontron.
    1. Le collège de Vergt montre depuis plusieurs années une forte volonté de voir ouvrir l’option d’occitan au sein de l’établissement. Le secteur associatif est très dynamique dans l’environnement proche du collège. De plus il existe une continuité pédagogique au lycée Bertran de Born, lycée de secteur.
    2. Le collège de Piégut, suite à la Félibrée souhaite bénéficier, comme les collèges de La Coquille et Brantôme d’un enseignement d’occitan. Le secteur est très porteur avec des associations dynamiques et un PNR plus que favorable à l’utilisation de la langue d’oc comme facteur de socialisation et développement économique et culturel. Cette ouverture permettrait de fait de renforcer les effectifs de l’option d’occitan au lycée de Nontron.
    3. Le lycée de Nontron a vu son option d’occitan fermée à la suite du départ à la retraite du regretté M.Fave. Aujourd’hui il semble intéressant à plus d’un titre de rouvrir l’option dans cet établissement. Les élèves du secteur venus de La Coquille et Brantôme pourront valoriser au baccalauréat l’enseignement qu’ils auront suivi en collège. C’est également une façon de maintenir en lycée de campagne des élèves qui par manque d’options choisissent des établissements de Périgueux plutôt que le lycée de Nontron. Enfin, avec cette réouverture, ce sont tous les enfants du nord de la Dordogne qui auront la possibilité de choisir l’occitan comme enseignement de langue pour le baccalauréat.
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Le problème du lycée :

1.      Les élèves des sections STMG sont discriminés car ils ne peuvent pas évaluer au Bac des langues qu’ils apprennent parfois depuis la 6° (c’est le cas en occitan à Périgueux, mais également à Ribérac et Excideuil), voir depuis la maternelle pour les élèves de classes bilingues. C’est discriminant et ridicule. Ces élèves se destinant au tertiaire ils seront plus amenés que d’autres à utiliser leurs connaissances en occitan.

2.      Alors que le latin et le grec sont coefficient 3 en option facultative, les langues régionales restent à 2 comme les autres langues. Il serait bonifiant et valorisant dans l’optique de garder nos élèves entre la 3° et la 2° de mettre à égalité ces matière. Le coefficient 3 pour la latin et le grec avait été mis en place par le ministre Darcos (agrégé de lettres) afin de sauver la matière pourquoi ne pas employer le même argumentaire pour les langues régionales qui ont tant besoin d’être soutenues

3.      Aujourd’hui, alors que le nombre d’élèves en collège continue à augmenter nous voyons une diminution en lycée. Sans être encore critique cette situation demande une réaction et la mise en place de stratégie efficientes afin que nous n’ayons plus cette déperdition entre le collège et le lycée futur vivier de locuteurs.

 

 

Manifestation à Périgueux le 28 novembre


Contre la réforme des collèges - Pour la charte européenne des langues minoritaires encore et toujours bloquée au Sénat - Pour une politique volontariste de la région Aquitaine en faveur de l'occitan : tous le 28 novembre à Périgueux !