Les acteurs de terrains qui souhaitent bâtir de manière responsable un enseignement d’occitan cohérent sur tout le département de la Dordogne se sentent aujourd’hui floués par le Rectorat et réitèrent leur demande de voir s’appliquer la convention Rectorat-Région qui a suscité tant d’espoir.

Un comité pour l'occitan à l'école a vu le jour, rejoignez le.

Les associations, artistes et syndicats signataires sont à ce jour les suivants :

Associations signataires
Lo Bornat dau Peirigòrd / Novelum – IEO Perigòrd / l'ASCO – Sarlat / Las bonas lengas – Daglan / Oc Bi – Aquitaine / Los gentes goiats dau Peirigòrd/ L'Union Occitana Camilha Chabaneu / PNR Périgord Limousin / cercl'òc / Lilôthéatre / Las 'Belhas de Brageirac / L'Association "Mémoire et Traditions en Périgord" / Institut d'Etudes Occitanes de la Vienne / Club de Langues Régionales / Tradigordines / Foyer Laïque de Brantôme /Los Gitols / Article 19 / CREO Aquitaine / Le Tricycle enchanté / Prod'Oc e la Compagnie des arts modestes / Les Rencontres d'Hortus en Sylve / Mantenença Guiena-Perigord dau Felibrige /

Artistes périgourdins
Maurice Moncozet / Patrick Salinié / Jean Bonnefon / Daniel Chavaroche / Joan Pau Verdier / Laurent Labadie / Sylvain Roux / Yannick Guédec / Monique Burg / Monsieur Puzzle / Los Zinzonaires/ Trad'Oc / Sono Loco/ Odette Marcillaud / Jacques Saraben …

Syndicat
Snes Dordogne

mercredi 14 décembre 2011

Una annada d'occitan a Bertran de Born

Veiqui las activitats que se faguèren dins l'encastre de l'opcion occitan dempuei lo mes de setembre 2011 sus la ciutat escolària Bertran de Born.
Avetz nonmàs a truquetar sus l'adreça dau siti per aver un comentari e de las fotòs.

Voici les dernières activités qui ont eu lieu avec l'option occitan depuis le mois de septembre sur la cité Bertran de Born.
Vous avez juste à cliquer sur l'adresse du site.

Visita de la bòria de Lucette Lachaud Dubreuil a Granges:
http://etablissementbertrandeborn.net/spip.php?article908

Chamin trobadors, venguda d'Olivier Payrat:
http://etablissementbertrandeborn.net/spip.php?article909

L'accordeón diatònic quò qu'es, venguda de Gilles Debecdelièvre e de Nicolaus Peuch :
http://etablissementbertrandeborn.net/spip.php?article910

E se se contavan en lenga d'òc, las fablas de La Fontaine avec Marçau Esquieu e Terèsa Duverger :
http://etablissementbertrandeborn.net/spip.php?article911

Viatge en Aubrac en claça de 6° en junh 2012:
http://etablissementbertrandeborn.net/spip.php?page=album&id_article=1111

Viatge en Corbièras en claça de 5° en junh 2012 :
http://etablissementbertrandeborn.net/spip.php?page=album&id_article=1122

Sens ublidar la surtida en Catalonha liceu, la surtida a Bordeu en 4°, la rencontra coma la claça d'oc d'Aurinhac de Comminges e lo chamin trobadors...
Quala annada !!!

mardi 13 décembre 2011

Enfin une vraie convention !

Alain Rousset, président du Conseil régional d'Aquitaine, Jean-Louis Nembrini, recteur de l'Académie de Bordeaux, Bernard Cazeau, président du général de la Dordogne, Philippe Madrelle, président du Conseil général de la Gironde, Pierre Camani, président du Conseil général de Lot-et-Garonne et Georges Labazée, président du Conseil général des Pyrénées-Atlantiques, signeront une convention de partenariat 2011-2015 pour développer et structurer l'offre d'enseignement de l'occitan et en occitan dans toute l'Aquitaine ce lundi 5 décembre 2011 à 9h30 à l'Hôtel de Région (salle François Mauriac).



Cette convention cadre s'inscrit dans la continuité du partenariat engagé entre le Rectorat de Bordeaux et la Région Aquitaine en 2009. Il s'agit, au travers de ce nouveau texte, d'élargir la coopération à l'ensemble des Départements d'Aquitaine d'une part, et de doter par ailleurs la convention d'objectifs clairement définis, accompagnés de modalités de mise en œuvre partagées par les co-signataires.


Elle vise à former de nouveaux locuteurs occitanophones afin de permettre la transmission de la langue et de la culture occitane en Aquitaine.


Un comité de pilotage sera mis en place et aura pour mission de définir les axes de travail, la carte d'enseignement de l'occitan, les actions d'information et le programme annuel de production de matériel pédagogique.


Contacts presse :

Conseil régional d'Aquitaine : Rachid Belhadj / 06 18 48 01 79

Rectorat de Bordeaux : Marion Gallier / 05 57 57 38 30

Conseil général de la Dordogne : Nicolas Platon / 06 80 12 33 08

Conseil général de la Gironde : Séverine Laverny / 05 56 99 33 59

Conseil général du Lot-et-Garonne : Véronique Deléry / 06 43 72 60 52

Conseil général des Pyrénées-Atlantiques : Jean-Pierre Miffurc / 05 59 98 64 71

jeudi 1 septembre 2011



C’est une avec une satisfaction certaine et un réel soulagement que nous avons appris la nomination de Monsieur Dourdet comme professeur d’occitan au collège de La Coquille sur moyens supplémentaires.

Cette décision récompense la volonté forte des élus, des associations, et des parents qui se sont fortement mobilisés pour la venue de ce professeur dans le nord de la Dordogne. Elle met fin aussi à la situation délicate dans laquelle se trouvait Monsieur Dourdet qui avait accepté, alors qu’il est certifié d’occitan, d’assurer les cours en 2009-2010 sous le statut d’un professeur sous contrat.



Nous reconnaissons, l'investissement dans ce dossier de Monsieur le Recteur d'Académie comme sa volonté d’œuvrer au développement de l’enseignement de l’occitan et cela malgré des moyens en forte régression qui lui sont alloués en baisse.

Nous espérons que la convention, validée par les services rectoraux et votée par l’Assemblée Régionale, offrira un cadre constructif pour une extension cohérente et volontariste des cours de langue d’oc sur notre territoire dans le premier comme dans le second degré.

Le chantier reste aujourd'hui immense en Dordogne, premier département occitanophone d'Aquitaine. Il n'y a seulement à ce jour 4 professeurs certifiés d'occitan, une seule école bilingue en primaire à Sarlat et une seule école immersive sous contrat (Calandreta) à Périgueux.
Cependant l'arrivée sur moyens supplémentaires de Monsieur Dourdet laisse entrevoir l'espoir de réouvrir les cours au lycée de Nontron comme de démarer également l'option au collège de Piégut qui se nomme les "Portes d'Occitanie" mais qui n'a toujours pas de cours d'occitan. Une expérience commence dès cette rentrée au collège Aliénor d'Aquitane de Brantôme et devrait mener aussi à l'ouverture concrête de l'option en 2012. Il reste cependant une interrogation sur la continuité entre les classes bilingues du secteur de Sarlat et le collège ou la langue d'oc n'est pas enseigné.
Le point le plus délicat demeure encore l'ouverture de classes bilingues dans le primaire publique dont nous avons grand besoin pour la transmission de la langue met dont la mise en place semblait jusque là délicate pour l'administration académique. L'arrivée d'une nouvelle I.A. dont nous saluons la venue, permettra nous l'espérons d'avancer sérieusement sur ce dossier.

Pour le Collectif Martial Peyrouny

mardi 26 juillet 2011

Corric du Sénateur Claude Bérit Débat : Au sujet du débat sur les langues régionales qui "s'est tenu au Sénat" fin juin !

Monsieur le Sénateur Claude Bérit Débat nous a envoyé un "corric" pour nous tenir informés du "sembla-débat" qui a eu lieu au Sénat en juin dernier. Débat historique puisque premier sur ce sujet au palais de Luxembourg mais écourté et sans résultats...
Enfin c'est un début même si le chemin reste long.
Voici son "corric".

J’ai le plaisir de vous adresser à travers ce courriel quelques lignes sur les plus récents éléments concernant les langues régionales notamment au regard de la proposition de loi relative au développement des langues et cultures régionales que j’ai cosignée. Comme vous le lirez, le chemin est encore long pour une reconnaissance effective de notre patrimoine culturel commune.

Bonne lecture

Proposition de loi relative au développement des langues et cultures régionales

Dire que la promotion des langues et cultures régionales progresse à petit pas en France est un doux euphémisme. La preuve en a encore été fournie à la fin du mois de Juin, à l’occasion de la discussion de la proposition de loi de Robert Navarro, que j’ai cosignée.

En effet, la dernière proposition de loi en la matière, la loi Deixonne, avait été discutée en … 1951 ! 60 ans après, il était par conséquent plus que temps de faire avancer la question de la préservation de notre patrimoine linguistique et culturel.

De ce point de vue, la situation semblait pourtant s’être améliorée : en 2008, la constitution a été modifiée et un article 75-1 y a été inséré.
Cet article dispose que « les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France ». Cette avancée réelle peine pourtant à être suivie d’effet au niveau législatif.

La France oscille en effet aujourd’hui entre deux attitudes. D’une part elle reconnaît l’importance des langues régionales. La preuve avec cette modification de la constitution, mais aussi avec la signature en 1999 de la Charte européenne des langues régionales et minoritaires. Signature mais pas ratification, et c’est là sa seconde attitude : la France ne va pas au bout de sa démarche, au nom de l’indivisibilité de la République et de l’égalité devant la loi. Notre pays reconnaît le phénomène des langues régionales, mais refuse encore de lui donner véritablement corps
au nom d’une vision centralisatrice et unitaire qui ne reflète pas les réalités locales.

Je considère pour ma part que l’expression de la diversité culturelle et linguistique sur notre territoire est une richesse et non pas un facteur de division. J’estime que la préservation de notre patrimoine passe aussi par la valorisation des langues et cultures et que cela ne remet aucunement en cause l’unité du pays. Profondément républicain, j’estime
que l’affirmation d’une identité locale n’est pas revendication de particularisme et négation d’idée nationale.

C’est dans cette perspective que j’ai cosignée la proposition de loi de Robert Navarro. Celle-ci préconise en effet de réorganiser les rapports entre l’Etat et les collectivités pour permettre à tous de promouvoir à juste titre langues et cultures propres aux territoires.

J’ai notamment soutenu ce texte parce que je considère qu’il est légitime de favoriser l’enseignement d’une langue régionale, de manière à la faire vivre. L’enseignement des langues régionales, l’enseignement dans ces langues me semblent donc une bonne chose. Cette proposition de loi se montre très précise sur le sujet.

En outre, elle précisait les compétences respectives de l’Etat et des collectivités en matière de promotion des langues, ce qui me paraissait être une nécessité. Evidemment, plusieurs des dispositions contenues posaient problème en termes de constitutionnalité. Et pour cause, puisque le Conseil constitutionnel s’arc-boute dans sa jurisprudence sur
une vision étroite de l’indivisibilité du territoire (la seule exception qu’il ait à ce jour tolérée concerne la Corse).

Cette proposition de loi avait donc peu de chance d’aboutir en l’état. En tant que cosignataires, nous en étions bien conscients mais nous avons préféré susciter le débat et faire avancer la discussion, plutôt que rester englués dans un statut quo inutile.

Nous avions du reste bon espoir d’obtenir quelques engagements gouvernementaux à défaut de pouvoir faire adopter cette proposition de loi. Las, comme souvent dans ces cas-là, la procédure législative s’est avérée être une arme dilatoire redoutable pour une majorité et un gouvernement pressés de botter en touche.

Nombre de sénateurs de la majorité considèrent pourtant que la promotion des langues régionales est nécessaire. Le ministre de la culture s’était d’ailleurs lui aussi réclamé de cette idée. La discussion s’annonçait donc sous les meilleurs auspices.

Le jour dit cependant, le discours changea radicalement. Les thuriféraires de l’unité nationale et du jacobinisme triomphant prirent la parole, invoquant l’héritage révolutionnaire que cette PPL remettrait en cause.

Le ministre lui-même fit volte-face, se réfugiant confortablement derrière la jurisprudence du Conseil constitutionnel et louant les actions déjà entreprises par les collectivités, preuve selon lui de l’inutilité du texte.

La discussion générale, qui précède l’examen des articles de la loi avançait donc, et le temps tournait. Cette précision n’a rien d’anodin.

En effet, d’initiative socialiste, la PPL a été inscrite dans la niche réservée au groupe socialiste dans l’ordre du jour du Sénat. Cette niche n’était ouverte qu’entre 15h et 19h.

Malheureusement, une autre PPL socialiste était prévue avant la PPL Navarro. Celle-ci ne fut discutée qu’à partir de 17h30. Il ne restait alors qu’une heure trente pour en débattre. C’était bien sûr trop peu, malheureusement. C’était même tellement court que l’on n’eut même pas le temps d’achever la discussion générale. Ironie du sort, avec quelques camarades, je fus d’ailleurs victime du couperet et ne pus m’exprimer à cette occasion, comme cela était prévu.

Cette course contre la montre arrangeait bien le gouvernement, mal à l’aise, et la majorité au Sénat, divisée sur le sujet. Je regrette que nous n’ayons pu aller plus avant dans la discussion.

Nul doute cependant que cette PPL a créé un appel d’air dans lequel le groupe socialiste, en lien avec les associations de promotions des langues régionales, s’engouffrera prochainement.

J’espère alors avoir l’occasion de revenir vers vous pour faire le point sur les avancées effectivement acquises pour la promotion des langues, cultures, traditions et identités régionales plus que jamais importantes dans un monde mondialisé qui perd ses repères.
A très vite !

derniers courriers d'élus reçus depuis avril

J'ai pris un de retard, je vous demande de bien vouloir m'en excuser.
Nos élus suivent toujours les dossiers sur l'enseignement de l'occitan, mais les réponses du ministère sont toujours les mêmes. Pas de création de poste d'occitan en Dordogne. Le ministre est même heureux de d'annoncer qu'il a recruté comme vacataire un certifié d'occitan à La Coquille : cela valait le coup de passer un concours si difficile qui finalement ne semble servir à rien. On marche sur la tête !
Il va peut-être falloir se mettre en marche pour quelque chose de plus sonore !




mercredi 23 mars 2011

FORMATION CAPES OCCITAN EN DANGER A BORDEAUX !

Pétition "Non à la fermeture des préparations aux Capes et à l'agrégation à Bordeaux 3 ! Pour:M. Brun, Président de l'Universié Michel de Montaigne Bordeaux 3.A l'attention de Monsieur Brun, président de l'université Bordeaux 3 "Michel de Montaigne".


Monsieur le Président,


Nous sommes étudiants en Lettres Classiques dans votre université et avons appris votre volonté de ne plus financer, à partir de la rentrée scolaire 2011, les préparations aux concours nationaux d'enseignement suivants : Capes de Lettres classiques, Capes d'Education musicale et chant choral, Capes d'occitan, agrégation de grammaire. Ces fermetures succèdent à d'autres fermetures similaires l'an dernier, concernant les préparations suivantes : Agrégation d'Italien, Capes de Basque, Capes de Portugais et Capes de Chinois.

Les raisons que vous alléguez sont celles d'une "restriction budgétaire" ; pourtant, vous projetez de créer dans le même temps cinq nouvelles licences, intitulées "Licence Culture humaniste et scientifique", "Licence design", "Licence danse", "Licence création et écriture", "Licence Chanson française". Or, le coût de chacune de ces nouvelles licences est si élevé que même en additionnant les coûts des quatre préparations aux concours qui vont être supprimées à la rentrée 2011, le coût total d'une seule de ces licences n'est pas atteint.
Nous en tirons la conclusion suivante : il ne s'agit en rien d'une restriction budgétaire subie, mais d'un choix politique qui, tout en nous privant de la possibilité de préparer les concours de l'enseignement dans notre région, appauvrit considérablement les filières existantes, dans l'intention à peine voilée d'en supprimer la plupart. Que sera donc Bordeaux 3, actuellement "Université de lettres, langues et sciences humaines", lorsque les Lettres classiques, l'Arabe, le Chinois, le Portugais, l'Italien, et, - transformons-nous en devins-, l'Allemand, le Russe, les langues rares, la Philosophie n'y seront plus enseignés ?

Il nous semble que l'université, qui est publique, se doit de préparer aux concours nationaux d'enseignement. Nous n'acceptons pas, Monsieur, vos choix budgétaires, car nous estimons qu'ils constituent un mal pour l'université de demain ; c'est pourquoi nous vous demandons instamment de renoncer à votre projet de fermeture des préparations au Capes et à l'agrégation à Bordeaux 3, et de rétablir dans les plus brefs délais les préparations aux concours d'enseignement que vous avez choisi de supprimer l'an passé, et dont nous avons besoin.

Nous remercions ceux qui ont pris le temps de nous lire, et plus encore ceux qui signeront cette pétition et la feront voyager ! Vous pouvez nous contacter si vous le souhaiez : notre adresse mail est etudiants-lettres-classiques@hotmail.fr.)

Les signataires

La préparation au CAPES d'occitan est menacée à l'Université Bordeaux 3. A long terme, c'est la filière occitane qui est condamnée !
Mobilisez-vous ! Commencez par signer la pétition !

http://www.petitionpublique.fr/PeticaoVer.aspx?pi=P2011N7937

jeudi 24 février 2011

CALVRégionales du 31 janvier 2011 : Réactions et propositions

Lundi 31 janvier s’est tenu le CALR en présence du Recteur et de tous les membres du CA. Etaient présents au nom des collectivités territoriales Monsieur Grosclaude pour la Région Aquitaine, Madame Dexpert pour le département de la Gironde et Monsieur Langlet pour le département des Pyrénées-Atlantiques (représentant les services).

En ce qui concerne l’occitan

• Les points positifs
1. Monsieur le Recteur semble toujours motivé pour rattraper le retard pris par l’enseignement de l’oc en Aquitaine. 6 postes au CRPE spécial et deux postes de certifiés au mouvement ( soit au maximum le tiers des besoins), sachant que avec la faiblesse des formations tous les postes au CRPE spécial risquent de ne pas être couverts.
2. Une convention a été signée avec le département 64 pour l’occitan. Il faut donc saluer la dynamique qui voit le jour en Béarn
3. En 47, madame l’Inspectrice travaille de concert avec Oc-Bi pour régler les problèmes existants et penser à des perspectives cohérentes.

• Les points négatifs
1. Le Recteur a rappelé que toute évolution se ferait à moyens constants !
2. Le manque de professeurs dans le premier comme dans le second degré capables d’enseigner en occitan sert de prétexte récurrent pour justifier l’immobilisme qui avec la disparition rapide des locuteurs naturels s’avère une catastrophe à court terme pour notre langue.
3. Il n’apparaît toujours pas hors 64 pour l’instant une logique et de réalité programmatrice pour ce qui est de l’ouverture de cours d’occitan en bilingue, extensif ou optionnel sur l’ensemble de l’Académie.
• Rien n’a été prévu en amont pour palier aux départs à la retraite des professeurs itinérants en Dordogne, exactement comme cela s’était passé pour le départ à la retraite des professeurs d’occitan dans le secondaire (cf ; Bergerac, Sarlat, Nontron, etc …)
• Rien n’est prévu pour l’arrivée des bilingues au collège de Sarlat.
• Les demandes faites par les établissements semblent rester lettre morte au niveau de l’Inspection 24 ou 33. Le Rectorat ne peut que constater qu’il n’est pas au courant de ces demandes (ex : école et collège de Vergt en 24).

Des solutions

• Que la convention soit mise œuvre avec un plan de développement cohérent !
• Que les syndicats et les associations soient considérés comme partenaires à part entière dans la réflexion menée par le Rectorat et la Région dans le cadre de la convention qui est en renégociation et qui pour l’instant a montré ses limites.
• Que les départements à l’imitation de celui des Pyrénées Atlantique se dirigent très rapidement vers la mise en place de conventions spécifiques à chaque Conseil Général, tout en sachant que le facteur temps est primordial en la matière (nous avons conscience des délais que cela prend de faire délibérer 5 départements et il ne faudrait pas que cela soit encore un prétexte d’attentisme). Il ne sert à rien d’investir le domaine artistique et patrimonial de façon volontariste si l’on néglige ce qui relève directement de la transmission, c’est à dire l’enseignement de l’occitan à l’école, au collège et au lycée.
• Que les associations comme tous les acteurs de la diversité occitane aident au repérage d’enseignant ayant des compétences en langue occitane et qui pourraient grâce à une formation régulière au savoir comme savoirs faire en occitan pourraient rapidement prendre des cours en classe dans le 1° et le 2° degré. Nous appelons à la mise en place d’un service d’orientation ou au moins d’une ressource (site internet, dossier....) réunissant toutes les filières possibles répondant aux différentes situations de chaque candidat (salarié, chômeur, jeune, moins jeune etc.....), à son niveau de langue etc....
• Qu’une formation en langue d’oc continue soit dispensée aux enseignants du 2° comme du 1° degré qui souhaitent professer cette matière, et que cela se fasse dans le cadre de l’éducation nationale.
• Que les étudiants de Master d’oc se voient proposer des vacations dans les établissements comme dans les écoles avec le soutien de professeurs déjà formés, voir de l’inspection. Il serait bon également d’intégrer dans les stages de formation du premier degré un stage de 2 à 4 j en situation dans les classes bilingues pour ceux qui s’y destinent.
• Nous regrettons l’inadaptation de la formation de l’Université de Bordeaux, car elle n’offre aucune perspective, aucune issue. Au delà des stratégies que nous proposons pour palier rapidement au manque d’enseignants capables de prendre en charge des classes, c’est à l’Université de prendre le relais de la formation.
L’Aquitaine occitane n’est pas le Pays Basque français, cependant nous ne pouvons pas nous résoudre à laisser passer le temps sans prendre des mesures énergiques pour le développement de l’enseignement de l’occitan. Si rien ne se dessine rapidement nous allons atteindre des points de non retour. Ce que nous pouvons pour le basque ou pour le breton ou le catalan dans d’autres académies, nous le pouvons le faire pour l’occitan.

Organisations et associations signataires : Snes 24, CREO Aquitaine, Oc-Bi

Correspondance de Claude Bérit Débat Sénateur de la Dordogne

Monsieur Bérit Débat nous fait parvenir la réponse qui lui a été faite par Luc Chatel au sujet de l'enseignement de la Dordogne et des cours de La Coquille. Il joint un commentaire personnel qui montre sa détermination comme ses attentes au sujet de l'occitan et de sa transmission.


mercredi 2 février 2011

Los tres reis son passats !

Brin a brin los professors se chamjan en VRP. Dins l’encastre de la LOLF (lei organica relativa a las leis de financias), los establiments escolàris reçauben chada annada una maussa d’euròs a partatjar d’entre las diferentas accions culturalas enterpresas per los ensenhaires.
En nonmàs doas annadas quela sounada fuguèt partiada de 50% ; aus professors de se despatolhar per trobar los mejans de lor pedagogia e far entrar l’argent que fai mestier per menar los projects. Per l’ensenhament de l’occitan, lo problema es parier. Urosament qu’en Peirigòrd lo pòple aima sa lenga e ajuda a los que eisseian de l’ensenhar !
Entau aguèren la suspresa bela de veire un pepet de collegiana dau liceu Giraut de Bornelh d’Exciduelh far lo pair Nadau, o lo rei de la crescha se voletz. Entau lo sénher Toupet decidèt d’ufrir aus escolans d’occitans de mossurs Latour e Peyrouny una partida de lor viatge en Lengadòc dau mes d’abriau 2011 en lor paiar los dos bus, çò que permeterà de menar tot lo monde dins quela brava surtida de tres jornadas. Que ne’n siá mercejar dins quelas colonnas consacradas a l’occitan. Lo geste es pro rare e la generositat per la cultura occitan corris pas tan lo prat perque lo presnet siá ben remarcat aqui. E coma un bonur ven jamai tot solet, i aguèt questa annada quaques pitits còp de man donat d’aqui d’alai. Fau parlar donc de mossur Chaumond editor a Nòstra Dama que balha, dempuei dos ans au mes de decembre, un moleton de calendiers e d’agendas per far vendre aus escolans de Bertran de Born e far rentrar d’argent per las accions pedagogica menadas au collegi. E fau pas ublidar mossur Cantornet de Macarel.org que dempuei Montpelhiers a ufrit queste estiu aus dos professors d’occitans peirigòrd quauques milhiers de pega-solets per aidar a ganhar un pauc de moneda.
Totas quelas initiativas son de segur la benvengudas. Màs en defòra dau sosten financiari que portan, los professors d’occitan i vesen una reconeissencia per lor trabalh e lor engajatment tot au long de l’an. Uei 225 escolans an chausit l’opcion lenga d’oc a Exciduelh e 130 an fach de mesma a Peirigüers, e quò contunha de frotjar.
Benleu que quilhs pioniers de l’esponsoring occitan, quilhs tres reis de la crescha, balharàn d’ideias a d’autres chaps d’enterpresas que per amor dau país voldrián portar lor peira au desvelopament de l’ensenhament de nòstra lenga dins nòstre país ?

mardi 1 février 2011

Réponse de M.Chatel à M.Jung 01/02/2011

Questions orales sans débat – Séance du mardi 1er février 2010
Statut des langues régionales
Mme la présidente. La parole est à M. Armand Jung, pour exposer sa question, n° 1250,
relative au statut des langues régionales.
M. Armand Jung. Ma question s’adresse à M. le ministre de la culture. La réforme de la Constitution a introduit un article 75 alinéa 1, qui stipule que « les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France ». Cette modification a soulevé un immense espoir parmi les associations de promotion des langues régionales, les collectivités locales, les élus de tous bords politiques, et d’une manière générale, toutes celles et tous ceux qui considèrent que notre pays est riche de ses diversités culturelles.
Hélas, on s’est très rapidement aperçu que cette référence aux langues régionales,
introduite dans les dispositions relatives aux collectivités territoriales, n’est qu’un leurre, voire une tromperie ! En effet, de récentes décisions de justice précisent que cette disposition de la Constitution ne crée pas un statut juridique pour les langues régionales. La cour administrative d’appel de Nancy a par exemple déclaré qu’il n’y a pas de droit spécifique aux langues régionales ; le tribunal administratif de Montpellier a quant à lui enjoint une commune de l’Hérault de retirer ses panneaux d’entrée d’agglomération bilingues.
La déception est à la hauteur de l’espoir suscité par la réforme de la Constitution. Nous avons d’une part une Constitution qui reconnaît, en théorie, les langues régionales et, d’autre part, des décisions de justice qui lancent un appel au législateur pour que cette disposition ne reste pas simplement déclaratoire mais implique des effets normatifs.
Mme Christine Albanel, le précédent ministre de la culture, avait affirmé à plusieurs reprises devant la représentation nationale la nécessité d’un cadre législatif donnant une forme institutionnelle au patrimoine linguistique de la République et comportant des mesures concrètes dans les domaines de l’enseignement, des médias, des services publics, de la signalisation et de la toponymie.
Non, la France n’est pas une citadelle assiégée ; les langues régionales ne la menacent pas ! Les membres du groupe d’études sur les langues régionales, que j’ai l’honneur de présider actuellement, ont travaillé pendant de longs mois à l’élaboration et à la rédaction d’une proposition de loi relative au développement des langues et cultures régionales. Ce texte, qui est consensuel et cosigné par des députés de tous les bords politiques, constitue une bonne base de réflexion. Son inscription rapide à l’ordre du jour des travaux du parlement nous permettrait d’engager ce débat de société sur l’altérité culturelle.

Mme la présidente. La parole est à M. Luc Chatel, ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative.M. Luc Chatel, ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative.
Je vous prie d’abord de bien vouloir excuser Frédéric Mitterrand, qui m’a chargé de vous répondre.
Vous déplorez la décision de la cour administrative d’appel de Nancy, selon laquelle il n’y a pas de « droit aux langues régionales » dans notre pays. Mais chacun sait fort bien que notre loi fondamentale interdit de reconnaître des droits spécifiques à certaines catégories de citoyens, qui plus est sur des territoires déterminés. Nos principes fondateurs d’unicité du peuple français, d’égalité des citoyens devant la loi et d’indivisibilité de la République s’y opposent formellement.
Le Conseil constitutionnel a été clair à ce sujet, dans sa décision du 15 juin 1999, relative à la constitutionnalité de la charte européenne des langues régionales et minoritaires : « Ces principes fondamentaux », écrivait-il, « s’opposent à ce que soient reconnus des droits collectifs à quelque groupe que ce soit, défini par une communauté d’origine, de culture, de langue ou de croyance ». Vous pouvez le déplorer, monsieur le député, mais constatons ensemble que la République est la forme qu’a prise l’État dans notre pays. La Constitution est une source majeure de notre droit et il est bien normal que les juges s’y réfèrent.
S’il n’existe pas en France un « droit » aux langues régionales, celles-ci ont bien droit de cité dans notre pays. Dans la loi du 4 août 1994, qui garantit l’emploi du français, il est explicitement prévu qu’elle s’applique « sans préjudice de la législation et de la réglementation relatives aux langues régionales et ne s’oppose pas à leur usage ». La formulation ne saurait être plus claire.
Quant aux panneaux bilingues à l’entrée d’une agglomération, il en existe déjà beaucoup,dans de nombreuses régions, sans que cela ait à ce jour posé la moindre difficulté. Une proposition de loi sera prochainement examinée au Sénat sur ce point très spécifique.
Essayons de trouver le moyen le plus adapté pour offrir un cadre juridique sûr à l’installation de panneaux de signalisation bilingues en entrée de ville. Faut-il pour autant élaborer le cadre juridique protecteur d’ensemble que vous appelez de vos voeux ? Le ministre de la culture se pose et vous pose la question.
Pour sa part, il veille à favoriser toutes les initiatives qui visent à mieux prendre en compte les langues régionales dans les expressions culturelles et artistiques.
Le ministre de l’éducation nationale que je suis participe également à la transmission de ces langues régionales, puisque près de 200 000 élèves en apprennent une. Mais l’État n’est pas, loin s’en faut, le seul acteur de cette politique : les collectivités locales doivent y prendre toute leur place.
Le ministre de la culture a engagé sur ce thème un dialogue structuré avec le conseil des collectivités territoriales et a demandé au délégué général à la langue française et aux langues de France de recevoir les associations d’élus intéressées par ce sujet. À ce dialogue, il a fixé deux objectifs : d’une part faire le point sur les avancées concrètes – et souvent trop méconnues – que permet notre cadre législatif et réglementaire ; d’autre part tirer toutes les conséquences du principe de responsabilité partagée entre l’État et les collectivités locales, principe sous lequel le législateur a placé l’article 75-1 de la Constitution disposant que « les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France ».
Le ministre de la culture ne manquera pas de vous tenir informé des suites qui pourront être données à cette concertation.

Mme la présidente. La parole est à M. Armand Jung.
M. Armand Jung. Quelle déception, monsieur le ministre ! Quel que soit le parlementaire qui l’interroge sur cette question, la réponse du Gouvernement est invariablement la même. Si je comprends bien, on a modifié la Constitution pour rien et l’article 75-1 est purement déclaratif ? Pourquoi s’être donné la peine de modifier la Constitution si c’est pour, finalement, ne pas attribuer de vrai droit aux langues régionales ? Le ministre de la culture s’est fait le chantre de « la culture pour chacun ». Il avait pourtant là une occasion de la mettre en oeuvre.

Communiqué de presse de Monsieur Armand Jung suite à question orale et réponse du Ministère

Armand JUNG
Député du Bas-Rhin
Président du Groupe d’études
sur les langues régionales
Strasbourg, le 1er février 2011

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Objet : Statut des langues régionales – Question orale sans débat
Lors de la séance des questions orales sans débat du mardi 1er février 2011, j’ai interpellé M. Frédéric MITTERRAND, Ministre de la Culture, sur le statut des langues régionales.
L’article 75-1 de la Constitution stipule que « les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France », mais dans les faits, force est de constater que les langues régionales n’ont pasde véritable statut juridique. J’en veux pour preuve les récentes décisions de la Couradministrative d’appel de Nancy, qui a déclaré qu’il n’y a pas de « droit » spécifique aux langues régionales, et du Tribunal administratif de Montpellier, qui a enjoint une commune de l’Hérault à retirer ses panneaux d’entrée d’agglomération bilingues.
J’ai rappelé à M. le Ministre de la Culture que les membres du Groupe d’études sur les langues régionales, que j’ai l’honneur de présider actuellement, ont travaillé ensemble à l’élaboration d’une proposition de loi relative aux langues et cultures régionales,consensuelle et cosignée par des Députés de tous les bords politiques, qui constitue unebonne base de réflexion. Son inscription à l’ordre du jour des travaux du Parlement permettrait d’engager ce débat de société sur l’altérité culturelle.
C’est M. Luc CHATEL, Ministre de l’Education nationale, qui m’a répondu au nom de M.
MITTERRAND. Sa réponse, que vous trouverez ci-joint, est très décevante. Une fois de
plus, le Gouvernement se réfugie derrière le principe d’unicité du peuple français, d’égalité des citoyens devant la loi et d’indivisibilité de la République. Plus que jamais, j’ai l’impression que l’article 75-1, issu de la réforme de la Constitution, n’est que déclaratif. Le seul point positif que j’ai pu noter est la référence à l’examen, par le Sénat, d’une proposition de loi sur les panneaux bilingues à l’entrée des agglomérations.
N’étant pas satisfait de ces éléments de réponse, je vais solliciter un entretien au
Ministère de la Culture. J’espère pouvoir y être reçu très rapidement, avec une délégation du Groupe d’études sur les langues régionales.

Armand JUNG
Président du Groupe d’études
sur les langues régionales
PJ : 1
Contacts presse : Eric ELKOUBY( 06 73 98 86 69) et Aurélie LEDRICH (03 88 24 73 04)